Chaque année de nombreux étudiants souhaitent devenir journaliste. De nombreuses écoles supérieures proposent alors des filières adaptées pour former des personnes performantes dans le journalisme. L’ISCPA Paris est une école de journalisme qui met tout le nécessaire à disposition des élèves pour leur permettre d’avancer et de performer.
Aujourd’hui c’est Guillaume Cérin, élève de l’ISCPA il y plus de 15 ans, qui nous parle de sa carrière, de son évolution au sein du secteur depuis l’obtention de son diplôme.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis journaliste depuis 15 ans maintenant. J’ai fait toute ma carrière en chaînes d’informations : i>TÉLÉ, BFMTV, LCI… Je suis aujourd’hui rédacteur en chef ainsi que présentateur, après avoir été assistant de présentateur, assistant d’édition, commentateur, chef d’édition, chef des informations, rédacteur en chef adjoint.
Comment avez-vous développé cet intérêt pour le journalisme ?
Il est venu un peu tout seul. Quand j’étais jeune, puis lorsque j’étais étudiant, je regardais beaucoup les chaînes d’informations. Il n’y en avait que 2 à l’époque : LCI, qui était payantes, et i>TÉLÉ. C’est en les regardant que m’est venue l’envie de faire ce métier. Une fois intégré dans ce milieu, je m’y suis plu et j’ai trouvé ce travail enrichissant, mouvant.
Quelles sont les études qui vous ont permis de faire ce métier aujourd’hui ?
J’ai tout d’abord obtenu un baccalauréat littéraire, avant de faire une Licence de lettres et de civilisation anglophone à la Sorbonne Nouvelle. Ensuite, je me suis dirigé vers une école privée, l’ISCPA – Institut des médias de Paris, pour me former au métier de journaliste spécifiquement.
Quel est votre parcours professionnel ?
Après mes études à l’ISCPA – Institut des médias de Paris, j’ai rejoint la chaîne i>TÉLÉ, où je suis resté pendant 7 ans. C’est là que j’ai commencé à présenter mes premiers journaux à l’âge de 22 ans. Parallèlement, j’ai travaillé en tant que pigiste à LCI et TF1. En 2013, j’ai rejoint BFMTV en tant que chef d’édition, puis suis devenu chef des informations puis rédacteur en chef adjoint et rédacteur en chef, au fil des années. Je continue à présenter des émissions lors de remplacements.
En 2021, après 8 ans de bons et loyaux services, je choisis de retourner à LCI, pour être rédacteur en chef de Brunet & Cie, l’émission de 22h à 0h ainsi que présentateur remplaçant.
En quoi consiste le métier de présentateur chez LCI ?
Lorsqu’on est journaliste, on passe beaucoup de temps à brasser l’information. On nage dedans toute l’année. On la suit quotidiennement. Quand je suis présentateur, j’ai d’abord regardé, la veille, quels seraient les grands rendez-vous du lendemain. Je discute, avec la rédaction en chef et la direction de la chaîne, des sujets et des angles dont il faudra parler. Le jour-J, j’arrive à la rédaction à peu près 4 heures avant l’émission pour continuer à travailler. Je peaufine mes textes, je lis de nouveaux articles, je prépare mes interviews… Un passage par le maquillage, puis vient l’heure de l’antenne. Là, tout peut voler en éclats si une actualité tombe. Il faut donc être prêt à improviser, sortir de ses textes, poser de nouvelles questions. L’antenne dure entre 2 et 4 heures selon les jours et les heures.
Le plus cool dans le métier de présentateur ? Le plus difficile ?
Le plus cool dans le métier de présentateur, c’est d’aller à l’antenne avec une feuille quasiment blanche. Un breaking news tombe : tout ce que vous avez préparé est annulé. L’émission part de zéro, et vous devez vous-mêmes chercher à obtenir des informations à travers vos interviews, en vous nourrissant de ce que vous disent les experts…
Le plus difficile, c’est de contrer la langue de bois d’un responsable politique qui n’a pas envie de vous répondre ! Mais avec un peu d’expérience, de pugnacité et beaucoup d’insistance, on arrive toujours à avancer un peu…
Y-a-t’il une rencontre professionnelle qui vous a marqué ?
Elles m’ont toutes nourri et beaucoup apporté… J’ai pu travailler avec Mélanie Gambier, Valentine Desjeunes, Olivier Galzi, Christophe Hondelatte, François Gapihan. Ces noms sont ceux de présentateurs très talentueux et très exigeants qui m’ont conforté dans mon envie de faire ce métier.
Maintenant, comment accompagnez-vous les étudiants de l’ISCPA dans leur formation ?
J’essaie de leur donner les clés que j’ai mis moi-même plusieurs années à obtenir au sein d’une rédaction. Une extrême rigueur, la curiosité, la neutralité, l’analyse, essayer de voir un peu plus loin que ce qui est à portée immédiate… J’ai toujours travaillé dans la télévision et je connais cela par cœur. J’aime donc beaucoup pouvoir les initier à ce monde qui semble très lointain et qui requiert un savoir-faire tout particulier.
Comment se construit une émission télé avec des étudiants ?
On part de zéro ! On fait une conférence de rédaction tous ensemble. C’est à eux de déterminer ce qu’il y aura dans leur journal ou leur émission. C’est primordial pour les intéresser à l’actualité. Ensuite, on répartit les rôles de manière à ce que la classe devienne une vraie petite rédaction où chacun est un maillon de la chaîne.
Ensuite, certains vont tourner des sujets, font des directs, d’autres s’occupent du montage, de la voix off, de l’habillage antenne, d’autres deviennent présentateurs et écrivent leurs textes… il y a de quoi faire et beaucoup à apprendre !
De quelles infrastructures bénéficient les étudiants à l’ISCPA ?
D’un superbe plateau télé, pour commencer ! Il a été refait intégralement il y a quelques années, et l’école continue, à chaque rentrée, d’y apporter des nouveautés technologiques afin de bénéficier de tout ce qui se fait de mieux.
Pour moi, c’est essentiel de pouvoir réaliser une émission avec les mêmes outils que ceux dont je dispose dans une vraie chaîne de télé. Et c’est le cas ! Les étudiants ont aussi un grand nombre de belles caméras à leur disposition, cela va sans dire.
Un conseil pour les étudiants qui souhaitent faire ce métier ?
Être patient, être rigoureux, montrer que l’on est prêt à se donner à 100%. Et toujours toucher un peu à tout dans le métier… C’est grâce à cela qu’ils feront la différence, car la concurrence est rude !