[ALUMNI] ”La promesse de PITCHBOY, c’est d’améliorer la communication entre les hommes” : rencontre avec Homeric DE SARTHE, entrepreneur et alumni de l’ICD Business School Paris

photo d'un entrepreneur

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Chaque année, de nombreux étudiants font le choix d’intégrer une école de commerce. Une multitude de formations sont proposées et il est parfois difficile de s’y retrouver et de comprendre les débouchés possibles. Nous avons rencontré Homeric DE SARTHE, alumni ICD Business School Paris, afin d’échanger avec lui sur son parcours, sa vie d’entrepreneur et ses souvenirs à l’école.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Homeric DE SARTHE. Je suis le président et co-fondateur de PITCHBOY, un outil permettant de créer des simulations de conversations. Chez PITCHBOY, je suis responsable de la bonne gestion de l’entreprise, avec un focus particulier sur la sales.

Quel est votre parcours ?

J’ai été diplômé en 2011 d’un double cursus affaires internationales et chinois à l’ICD Business School Paris. La première partie de mes études a été à l’ICD à Paris, deux ans en France avec 10h de chinois par semaine, puis deux ans en Chine, grâce à  un partenaire de l’ICD Paris : l’Université Fudan de Shanghai.

Ensuite, dans le cadre de mon cursus en Master 2, j’avais choisi la spécialisation “Intelligence Économique” qui permettait aux étudiants de passer le premier semestre de l’année en France et le second à l’étranger. Cette formation m’a permis de partir pour San Diego, Pékin, Shanghai, Hong Kong et Hanoï. J’en profitais aussi pour retravailler mon mémoire et faire des interviews.

💡L’ICD Business School Paris propose une formation Programme Grande École (PGE) en 5 ans qui permet aux étudiants d’avoir un double-diplôme international. Les destinations proposées sont nombreuses : en Asie, en Afrique, en Amérique du nord, en Amérique du sud, en Océanie, au Proche-Orient, ou encore en Europe (possibilité de partir dès la première année d’études). 

Après mes études, j’ai travaillé dans un cabinet de conseil en ressources humaines en Chine, à Shenzhen. Par la suite, j’ai lancé mes deux entreprises, la premièrequi faisait du développement hardware puis pour un réseau social. 

Vous êtes le créateur de PITCHBOY. Pouvez-nous pitcher le concept ?

PITCHBOY a développé le premier outil de création d’expériences conversationnelles pour faire vivre une expérience d’apprentissage mémorable. L’intégration d’une interface vocale intelligente, permet à l’utilisateur de parler naturellement pour développer ses compétences.

La  solution permet de faire des tests de connaissances (s’assurer que les utilisateurs connaissent le sujet ou non), et de créer des mises en situation qui vont permettre de s’entraîner comme si nous étions sur le terrain, mais de manière 100% digitalisée.

C’est une salle d’entraînement, un environnement bienveillant dans lequel j’ai le droit à l’erreur et dans lequel je progresse à mon rythme, jusqu’à ce que j’ai la bonne posture, la bonne méthodologie et la bonne connaissance du sujet. 

Au quotidien, je travaille avec Romain Boudré, qui est le CEO et co-fondateur et qui se charge de la partie produit, technique et projet.  

Comment et quand l’idée vous est venue ?

C’est d’abord un constat : la voix est un médium universel. Quelle que soit la culture ou le niveau de vie (à part souffrir d’un handicap d’expression orale), nous communiquons : nous parlons. Avec Romain, nous nous sommes dit que, si on arrivait à maîtriser ce médium, nous pourrions créer des situations qui seraient à la fois ultra inclusives (qui permettraient à chacun de progresser à son rythme) et à la fois qui permettraient de ne pas avoir la peur du regard de l’autre quand on doit faire un jeu de rôle ou une prise de parole en public. 

C’est aussi né de mon expérience personnelle. Lorsque j’ai passé le TOEFL, le TOEIC ou encore le GMAT, j’ai compris que ces examens sont surtout des épreuves de rapidité et non des épreuves de connaissance. J’en ai fait mes propres conclusions sur cette façon d’apprendre et de faire reconnaître ses capacités. Aujourd’hui, lorsqu’un collaborateur ou un étudiant arrive en entreprise, on lui demande d’être opérationnel le plus rapidement possible. Cela pose problème.

Selon moi, l’expérience se fait sur le terrain : face à de vrais collaborateurs, clients ou managers. Et lorsque cela se passe mal, cela peut avoir des impacts catastrophiques.

C’est pourquoi nous souhaitons proposer une alternative qui place l’utilisateur dans un environnement ultra réaliste, dans lequel il apprend de ses erreurs sans que ça ait un impact négatif. La promesse de PITCHBOY, c’est d’améliorer la communication entre les hommes.

Pitchboy est capable de créer des expériences dans 57 langues. Nous avons un produit et une expérience 100% digitaux, ce qui permet d’utiliser notre solution depuis n’importe où, n’importe quand et sur n’importe quel appareil !

A qui s’adresse votre solution ?

Aujourd’hui, nous travaillons principalement sur la verticale des ressources humaines et de la formation. Nous créons des expériences qui sont des mises en situation de recrutement, de marque employeur, de formation initiale, de formation continue ou de sensibilisation. 

Mais avec le temps, rien n’empêchera de s’entraîner aux tables de multiplication, d’être le héros d’un film intéractif, ou de revoir les grandes dates de l’Histoire avec la solution Pitchboy !

Avez-vous quelques chiffres à nous donner concernant Pitchboy ?

Nous avons créé Pitchboy le 14 janvier 2019. Nous sommes aujourd’hui 11 personnes et devrions être 19 fin 2023 ! Nous travaillons avec une cinquantaine d’entreprises grands comptes et nous avons une trentaine de partenaires. Nos partenaires sont des entreprises qui sont formées à la prise en main de la technologie à travers notre outil de création : ils sont autonomes. Ils représentent trois types d’acteurs : des organismes de formation, des académies d’entreprises et des universités. Ils utilisent l’outil dans le cadre de leurs cours, de leurs formations internes, etc. 

La ou les difficulté(s) rencontrée(s) durant votre parcours entrepreneurial ?

J’ai eu la chance de recevoir l’accompagnement d’une agence de marketing et d’influence digitale : Jin. Grâce à eux, j’ai gagné beaucoup de temps sur la procédure juridique, sur la recherche des bons contacts, la structuration mais aussi sur l’organisation de la levée de fonds auprès de business angels. Les difficultés étaient plutôt de l’ordre technique avec toute la phase de Recherche & Développement. 

Nous avons beaucoup de chance car nous avons d’excellentes relations avec nos clients, qui croient énormément au potentiel de la solution et qui en voient maintenant les résultats. 

Vous êtes aussi écrivain. Pourriez-vous nous en dire plus sur cette activité ?

En effet, j’ai écrit deux livres.

Le premier  “Agenda et gants de velours” porte sur le métier d’assistant(e) de direction. C’est un métier absolument passionnant et très mal connu. Les assistants et assistantes de direction sont des personnes incroyables du point de vue polyvalence, secret, compréhension, capacité d’analyse, prise de décision, etc. Je les appelle souvent “les doubles du cerveau du patron”, car avec le temps elles apprennent à penser comme le patron et répondent même très souvent à la place du patron !

De là, nous avons écrit un livre qui se voulait à la fois pragmatique, en apportant des informations, mais aussi humoristique, parce que nous étions sur des témoignages et de la reprise d’informations. Nous avons décidé d’anonymiser les noms de toutes les assistantes qu’on a pu interviewer. Cela a été un vrai plaisir, j’ai pu rencontrer des personnalités extraordinaires.

Le deuxième livre : “Pourquoi votre prochain patron sera chinois” représente un niveau nettement plus conséquent. Le livre a été édité aux éditions Eyrolles et plus de 10 000 exemplaires ont été vendus. Le gouvernement chinois, au travers de la maison d’édition Citic, a racheté les droits et a traduit le livre. Ce livre est vendu en Chine actuellement, c’est plutôt gratifiant. Pour moi, c’est un gage et une vraie reconnaissance sur ma connaissance de la Chine, et cela m’a d’ailleurs amené à animer plusieurs conférences !

Quel impact l’ICD Business School a eu sur votre envie d’entreprendre ?

Je m’ennuyais beaucoup au lycée et je n’avais pas de très bonnes notes. Un jour, j’ai acheté le magazine “Challenge spécial écoles de commerce”, j’ai pris un stabilo et j’ai entouré toutes les écoles qui avaient un programme avec la Chine ; parce que c’était déjà mon pays de cœur après la France. À l’époque, il n’y avait que deux écoles qui proposaient un programme franco-chinois : une école basée à Reims et l’ICD Business School, basée à Paris. En prenant en compte la localisation et le programme, j’ai fait le choix de l’ICD Paris. 

L’ICD m’a apporté 3 choses : 

  • Un soutien sans faille, nous avions la possibilité de discuter de nos idées entrepreneuriales 
  • Des rencontres, avec des professeurs pédagogues et professionnels du terrain
  • Une ouverture, notamment grâce aux voyages : en Chine (pendant 2 ans), en Asie du Sud-Est , aux États-Unis, au Vietnam …

Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour faire une école de commerce ?

Il y a 2 qualités auxquelles je pense directement : 

  • La responsabilisation : les étudiants d’aujourd’hui ont beaucoup d’ambition mais je pense qu’il faut aller plus loin : se responsabiliser et ne pas attendre que les choses viennent à soi, il faut les provoquer et les mériter.
  • Mettre son égo de côté : il est important de se remettre en question régulièrement, d’être flexible.

Avez-vous une anecdote de votre passage à l’ICD ?

Lorsque j’étais en Chine, je me suis beaucoup engagé, je ne dormais peu (moins de 5h par nuit). J’avais lancé le Rotaract, le Rotary club pour les moins de 30 ans.

Pendant cette période,  j’ai lancé 2 projets majeurs : 

  • Créer la banque alimentaire en Chine  : nous avons récupéré la première année plus d’une tonne de denrées alimentaires en étant à l’entrée de trois Carrefour,  alors que personne ne nous connaissait. C’était une très belle leçon d’humilité.
  • Rénover, avec deux amis, le bloc opératoire d’un hôpital pédiatrique à PyongAn en Corée du Nord. 

À ce moment-là, l’école m’avait proposé de créer un partenariat ou un échange avec les étudiants nord-coréens. Nous avons lancé des réflexions autour mais malheureusement, pour plusieurs raisons, le projet n’a pas pu aboutir. Mais j’ai apprécié que l’ICD Paris m’encourage dans mes projets.

L’école faisait aussi le relais sur les projets des étudiants. J’avais fait la couverture d’un magazine Caring, pour le projet sur la banque alimentaire. L’école avait fait la promotion de cette initiative. L’ICD valorise les actions qui sont faites par ses étudiants, et aime nous faire participer. 

Recommanderiez-vous l’ICD Paris à des futurs étudiants ?

Selon moi, une école de commerce est un environnement, un espace dans lequel nous allons apprendre et recevoir des connaissances. C’est aussi une opportunité de se faire des amis et un réseau qui va vous suivre pour les années à venir. En fonction de son niveau et de ce que chacun souhaite, il est possible de créer des affinités qui vont durer et avec lesquelles nous pourrons construire des projets d’avenir.

Je recommande l’ICD parce que c’est une école qui écoute et encourage les projets de ses élèves. L’ICD permet à ses étudiants de démarrer dans la vie professionnelle avec les bonnes connaissances  : la finance, le management, la gestion, etc.

Un conseil que vous aimeriez donner aux futurs étudiants ? 

Mon conseil serait de ne pas attendre lorsqu’on a un projet : de provoquer les opportunités. Si vous souhaitez être entrepreneur, alors entreprenez ! Si vous souhaitez découvrir le monde de l’entreprise, il  faut s’y intéresser, être curieux pour ne pas se cantonner à une tâche dans son métier.  Intéressez-vous aux secteurs que vous ne connaissez pas encore, apprenez le véritable fonctionnement d’une entreprise et n’ayez pas peur de faire des erreurs, c’est comme ça qu’on avance ! 

💡Si tu es intéressé par l’ICD Business School Paris, n’hésite pas à consulter les avis sur leur page école sur Capitaine Study et à te renseigner sur les différentes formations proposées.

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