Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Emilie. Je suis une bretonne de cœur et d’origine et bordelaise d’adoption depuis maintenant presque 6 ans ! Après un parcours entre Paris et Londres, je suis arrivée à Bordeaux, après avoir passé 15 ans dans le salariat dans le secteur du marketing, de la communication et du commercial. Depuis juillet 2022, j’ai pris la décision de me mettre à mon compte : j’ai créé Liamm Communication, “liamm” voulant dire “lien” en breton 😉 Aujourd’hui je suis donc consultante en communication, je peux intervenir sur des sujets stratégiques, de la coordination de projets, de la rédaction de contenus, ou du community management. Et ce en communication globale, donc autant sur de la communication interne, externe ou institutionnelle.
Quel a été votre parcours scolaire ?
Après avoir obtenu un bac littéraire, j’ai suivi une classe préparatoire littéraire Hypokhâgne / Khâgne. C’est une formation dont je retiens beaucoup de bénéfices, notamment le fait d’apprendre la résilience et de structurer la pensée. Ensuite, j’ai étudié une année à la Sorbonne puis j’ai intégré la troisième année à ISCOM Paris, en communication globale. Pour finir, j’ai fait un MBA à l’ISC Paris en Marketing et Management des Industries du Luxe.
Quelle a été l'expérience la plus enrichissante ou marquante de votre carrière ?
Il y en a eu plusieurs.
Je commencerai par parler de la toute première (qui est souvent marquante !). J’ai été embauchée à la suite de mon stage de fin d’études dans une agence de Communication & Relations Publiques. Je ne travaillais pas en tant qu’attachée de presse mais j’ai participé à la création d’un pôle dédié à l’événementiel et au développement de, ce qu’on appelait à l’époque, les “blogueurs” (ce que sont aujourd’hui les influenceurs). Il faut préciser qu’on est en 2008 à ce moment-là, c’est le tout début des blogueurs mais les agences comprennent assez vite qu’il faut capitaliser sur le potentiel de ces futurs influenceurs.
Cette période, c’était vraiment les débuts du digital, les magazines comme Madame Figaro ou Marie-Claire commençaient à développer leur .fr, les journalistes digitaux étaient en train de monter. On comprenait que le digital était déjà un moyen de capter une audience plus jeune.
La deuxième expérience marquante que j’ai appréciée, c’est à LA HALLE. J’étais chargée de la Communication, des relations presse & marques et des partenariats. C’était à l’époque de la fusion LA HALLE Vêtements et Chaussures. J’ai travaillé avec des égéries comme Tony Parker, Jenifer…
C’était une expérience vraiment enrichissante, car c’était un gros groupe, et donc avec des mécanismes de travail différents de ceux que j’avais connus avant. Il y avait une culture d’entreprise et un “politiquement correct” à s’approprier. C’est une autre manière de travailler, mais tout aussi formatrice.
Enfin, la troisième expérience qui m’a marquée en tant que salariée, c’est celle que j’ai connue à Bordeaux quand je suis arrivée. J’étais Directrice marketing commercial chez Arca Computing, une TPE. Je travaillais à la fois sur du marketing, de la communication, du commercial, il y avait vraiment une vision “intra-preneuriale”, dans ma liberté d’action, l’autonomie dans le travail et mon implication dans les décisions stratégiques.
Comment s'est faite la collaboration entre ISCOM et vous ?
Quand j’ai pris la décision de me mettre à mon compte, il y avait quelque chose qui me tenait vraiment à cœur : l’envie de transmettre. Pour moi, me mettre à mon compte signifiait pouvoir enfin enseigner, j’avais vraiment ça dans le viseur depuis un bout de temps et ce n’était malheureusement pas compatible avec un boulot de salarié full time, surtout un poste de direction.
Au mois de mars, j’ai anticipé la rentrée de septembre, je savais que l’école ISCOM s’était installée à Bordeaux, donc en tant qu’alumni c’était logique de les contacter ! J’ai rencontré les équipes bordelaises et nous avons très rapidement préparé la rentrée avec Marie Martin, qui prenait ses fonctions en tant que responsable pédagogique.
Cette année, je suis d’abord intervenue auprès des premières années sur le module “mission professionnelle”, durant lequel le but était de leur inculquer de la méthodologie sur différentes thématiques, pour qu’ils aient un spectre et une vision assez large du métier de communicant. Avec les deuxièmes années, j’ai travaillé sur une semaine de coaching, avec un cas d’entreprise.
Qu'est-ce que vous préférez dans votre rôle d'enseignante ?
Je dirais que c’est le fait de les voir monter en compétence, de les voir évoluer. La plus grande satisfaction, c’est de voir que tous les conseils que je peux distiller en dehors du support se retrouvent dans leurs rendus, dans leurs stratégies…
En tant que professionnelle de la communication, quel conseils donneriez-vous à vos étudiants pour trouver un stage en communication ?
Je pense qu’aujourd’hui, c’est vraiment le réseau qui fonctionne. À mon époque, nous avions moins de moyens pour le travailler. Maintenant il faut vraiment avoir en tête qu’il y a un marché alternatif du stage et du travail. Les besoins ne sont pas toujours exprimés sur les plateformes officielles. Se concentrer sur ces plateformes ou sur le vivier d’entreprises que met l’école à disposition ne suffit pas. Il faut aller topper des entreprises dont on a pas forcément la connaissance, regarder ce qui se fait sur le marché, car, même sans avoir posté d’offres, ils ont potentiellement des besoins. Dès l’école, il faut construire son personal branding et construire son réseau pour aller chercher ces opportunités.
Quelles sont, selon vous, les qualités indispensables pour réussir en communication ?
Je commencerais par l’écoute active. Elle sert autant vis-à-vis de son employeur (écouter de manière active pour pouvoir absorber tout ce qu’il y a à prendre en termes de conseils, de directives…) que vis-à-vis de son client (recueillir et comprendre le besoin d’un client).
Ensuite, la curiosité, même si je pense que ce n’est pas propre à la communication, il en faut dans tous les métiers. Il faut être curieux des différents métiers, des différents secteurs…
Puis, l’intelligence émotionnelle ou l’intuition, je pense qu’on peut en être plus ou moins doté, mais que tout le monde ne la cultive pas. L’intelligence émotionnelle, pour moi, c’est capitaliser sur l’empathie, faire confiance à son intuition pour avancer. Quand on sent qu’il y a quelque chose à creuser, il faut se donner les moyens d’y arriver. La communication, c’est créer du lien. En se connectant à ses émotions, on se connecte aux gens.
Enfin, je dirais l’humilité, que ce soit dans son parcours étudiant ou dans son parcours professionnel. J’évoque cela car je vois souvent des étudiants “prendre la confiance” d’une année sur l’autre. Bien sûr c’est important d’avoir confiance en soi, mais on ne sait pas tout, il faut avoir l’humilité de reconnaître qu’il nous reste beaucoup de choses à apprendre et se mettre à l’écoute de l’intervenant, se trouver des mentors… Une carrière c’est un apprentissage constant, on est jamais au bout du chemin, il faut l’accepter !
Un site que tout étudiant en communication doit connaître ?
Si on se place du côté de l’étudiant qui souhaite s’informer sur le monde du travail, je conseillerai Welcome To The Jungle.
Pour me renseigner sur la communication en général, j’utilisais beaucoup Stratégies quand j’étais étudiante. Sinon, je me nourris de beaucoup d’informations grâce à Linkedin.
Enfin, je conseillerais Traverses, l’école buissonnière de la créativité créée par My Little Paris. C’est un site génial qui répertorie énormément de MOOCS et de master class sur des sujets très différents. Ils font intervenir des célébrités ou professionnels du secteur (parmi les intervenants : Augustin Trapenard, Sofiane Pamart, Gaël Faye, Vincent Dedienne, Pénélope Bagieu…).
Une Newsletter qu'il faut absolument recevoir ?
Je reçois pas mal de newsletters liées au copywriting, notamment celles de Nina Ramen ou Maud Alaves, qui sont des expertes en copywriting.
Je suis aussi la newsletter de Curiosity Club ou encore celle de Livementor.
Un logiciel que vous utilisez au quotidien dans votre métier ?
Pour ma communication, Canva, pour la programmation : Hootsuite ou AgoraPulse. Pour gérer ma productivité, Trello, même si j’aimerais prendre le temps d’explorer Notion !
Pourquoi recommanderiez-vous ISCOM à un futur étudiant intéressé par la communication ?
J’ai recommandé l’école ISCOM tout au long de ma carrière, et je la recommanderai encore ! Ce que j’apprécie vraiment, c’est le fait qu’ils allient de l’enseignement théorique à de l’opérationnel. Ils arrivent à créer, chez leurs étudiants, une posture professionnelle.
Quand on sort de ISCOM, on sait comment se passe la vie en agence, en entreprise, grâce aux stages mais aussi grâce aux intervenants qui sont des professionnels. En plus de diffuser leurs conseils, ils orientent les étudiants sur la manière dont ils doivent se comporter en entreprise. Nous sommes opérationnels et professionnels à la sortie.
Je me rappellerai toujours d’un retour que j’avais eu de mon stage de fin d’études. Quand ils avaient vu que je sortais de ISCOM, ils m’avaient dit : “Si on pouvait, on ne prendrait que des étudiants ISCOM parce que, comparées à des étudiants qui font de grandes écoles ou la fac, vous savez ce qu’est un brief, comment fonctionne une agence, et comment vous comporter..”