On dit que tout travail mérite salaire, mais pour les stages, c’est un peu différent. Ici, pas de salaire, mais une gratification. Elle est encadrée par la loi et dépend du nombre d’heures effectuées en entreprise. Et avec un plafond de 924 heures, cette gratification peut représenter une somme non négligeable. Envie d’y voir plus clair ? Le Capitaine t’explique tout, chiffres à l’appui.
En quoi consiste un stage ?
Un stage, c’est une expérience de travail encadrée par un contrat, généralement liée à tes études ou à un dispositif comme France Travail. Il permet aux personnes concernées d’effectuer une période de temps au sein d’une entreprise. L’objectif ? Obtenir une expérience de travail dans un domaine souvent exigeant. Pour les étudiants, c’est souvent une première immersion dans le monde pro. Pour les demandeurs d’emploi, un tremplin pour (re)mettre un pied dans l’entreprise.
Un stage ne peut pas dépasser 924 heures, soit 6 mois consécutifs au sein de la même structure. Le minimum d’un stage n’est pas clairement explicité, seulement de 50 heures pour les étudiants. La durée est calculée par l’entreprise, souvent en accord avec les formations ou dispositifs. Il est donc impossible d’avoir un stage reconnu sans dispositif.
À combien s’élève la gratification d’un stage ?
Les lois concernant la gratification d’un stage sont simples. Tout stagiaire ayant effectué plus de 308 heures de stage sans interruption se verra verser une gratification en une fois. La somme se calcule selon le taux horaire. En 2025, il est égal au minimum à 4,35 € par heure de stage, correspondant à 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale (soit 29 € x 0,15). Cette somme est révaluée chaque année par l’État. Bien entendu, si tu fais moins de 309 heures, tu peux très bien recevoir une petite somme, mais elle reste facultative et dépend du bon vouloir de l’entreprise.
Pour te donner une idée, en 2025, pour 309 heures, soit deux mois et une heure, la gratification minimale d’un tel stage est de 1 344,15 €. Dans le cas où tu ferais un stage de 924 heures, soit six mois complets, la gratification s’élève à 4 019,40 €. Ce montant ne peut pas être revu à la hausse dans les organismes publics. En ce qui concerne les entreprises privées, celles-ci peuvent te verser une plus grande somme ou s’axer sur la convention collective.
Si tu veux connaître la gratification que tu toucheras, le gouvernement a créé un simulateur afin de te donner une idée précise de la somme qui sera perçue.
Comment décrocher un stage et bien préparer sa convention ?
Parler de gratification, c’est bien. Mais encore faut-il décrocher un stage en bonne et due forme, avec une convention signée. Que tu sois au lycée, en BTS, à la fac ou en reconversion professionnelle, les étapes sont souvent les mêmes. Pas de panique : le Capitaine t’explique comment t’y prendre, étape par étape.
Cherche un stage qui colle à ton projet (ou à ton niveau)
Avant de foncer tête baissée dans les candidatures, demande-toi ce que tu veux vraiment :
- découvrir un métier ?
- valider une compétence ?
- tester un domaine ?
En fonction de ton niveau (3e, bac pro, BTS, licence, etc.), les attentes ne sont pas les mêmes. Inutile de viser L’Oréal si tu n’as jamais mis un pied dans une entreprise. Mieux vaut un petit stage bien encadré qu’un grand nom sans mission claire.
Où chercher ton stage ?
Voici quelques pistes qui fonctionnent bien :
- les sites spécialisés : HelloWork, JobTeaser, iQuesta, CIDJ, Pôle emploi…
- ton école ou ta fac : certaines ont des plateformes internes ou des partenariats
- les réseaux professionnels : LinkedIn, anciens élèves, forums métiers, salons étudiants
- le bouche-à-oreille : parents, profs, voisins, commerçants… ne sous-estime jamais ton entourage
Prépare une candidature simple mais efficace
Un bon stage, ça se décroche avec un CV clair et une lettre personnalisée. Inutile d’en faire trop : montre juste ta motivation, ce que tu veux apprendre, et ce que tu peux apporter. Le tout, sans fautes ! N’hésite pas à relancer poliment par mail ou téléphone une semaine après l’envoi. Ça peut faire la différence.
Ne commence jamais un stage sans convention
Une fois le stage trouvé, tu dois faire signer une convention entre :
- toi
- l’organisme d’accueil (entreprise, collectivité, asso…),-
- et ton établissement ou organisme référent (lycée, fac, mission locale…)
C’est ce document qui rend le stage officiel, légal et encadré. Il précise :
- la durée du stage
- la gratification (si applicable)
- tes horaires
- tes missions
- et l’identité de ton tuteur ou de ta tutrice
Sans convention, le stage est illégal, même s’il est bénévole. Et surtout, tu n’es pas couvert(e) en cas d’accident ou de litige. Bref, pas de convention = pas de stage. Le Capitaine t’aura prévenu.
Foire aux questions – Droits et réalités des stages étudiants
Peut-on faire plusieurs stages dans la même année ?
Oui, tant que la durée cumulée ne dépasse pas 924 heures (soit 6 mois) dans la même structure d’accueil. Tu peux faire plusieurs stages dans l’année scolaire, mais attention à ne pas dépasser ce plafond dans une seule entreprise, même en plusieurs périodes.
Que se passe-t-il en cas d’absence ou de maladie pendant le stage ?
Tu dois prévenir ton tuteur et ton établissement. Si ton absence est justifiée (certificat médical, par exemple), la gratification peut être maintenue, mais ce n’est pas une obligation. Certaines conventions prévoient de rattraper les heures manquées.
Est-ce qu’un stage gratifié peut impacter mes aides sociales ?
Oui, dans certains cas. Si tu perçois une gratification supérieure à un certain seuil, elle peut être prise en compte pour le calcul des APL ou de la bourse du CROUS. Renseigne-toi auprès de la CAF et du service social de ton établissement.
Dois-je déclarer la gratification de mon stage aux impôts ?
En dessous du seuil annuel du SMIC (20 815 € en 2025), la gratification n’est pas imposable si elle est versée dans le cadre d’un stage obligatoire. Au-delà ou si le stage n’est pas encadré, elle doit être déclarée. En cas de doute, consulte le site des impôts.
Peut-on faire un stage à l’étranger ?
Oui ! Il est possible de faire un stage à l’étranger, à condition qu’il soit encadré par une convention de stage française. Pense aussi à vérifier les conditions de visa, d’assurance santé et de responsabilité civile avant de partir.
Quelle est la différence entre un stage et une alternance ?
Le stage est une période de formation ponctuelle, non salariée, encadrée par une convention. L’alternance, elle, repose sur un vrai contrat de travail (apprentissage ou professionnalisation), avec un salaire, des droits sociaux complets, et une présence alternée en entreprise et en formation.
