Le Growth Hacking est un terme de plus en plus présent dans le marketing digital. Il représente un ensemble de pratiques utilisées pour assurer la croissance rapide d’un service ou d’un produit.
De cette discipline est né un métier : celui de Growth Hacker. Le Capitaine a échangé avec Massimo et Alexandre, deux experts dans le domaine. L’un exerce en tant que freelance pour des start-up, l’autre en entreprise, et ils sont tous les deux passionnés par leur métier !
Tu connais mal le secteur du digital ? Consulte notre kit de survie du marketing digital avant de lire cet article !
En quoi consiste le métier de Growth Hacker ?
Pour Massimo, cela consiste « à générer de la croissance (soit augmenter le nombre d’utilisateurs ou le volume de ventes) en utilisant tous les outils à disposition sur le web : publicités payantes, contenu, scrapping (extraction de données sur différentes plateformes), automatisations etc. »
Alexandre précise cette définition : “Identifier et actionner les leviers liés à la croissance de l’entreprise. Cela peut se faire sur deux aspects : faire grandir le CA ou diminuer les coûts.”
Pour faire des « hacks », plusieurs leviers sont exploitables par les growth hackers, notamment :
- le référencement naturel
- les réseaux sociaux
- les campagnes publicitaires en ligne
- l’envoi de mails ou de SMS
- l’UX/l’UI
Quelles sont les compétences et les qualités nécessaires pour exercer le métier de Growth Hacker ?
Chaque métier requiert des compétences et des qualités particulières, particulièrement dans les métiers du digital. Le métier de growth hacker te demandera :
- Une bonne connaissance de l'environnement web, des dernières tendances dans le numérique
- Une appétence et de bonnes notions en webmarketing (les réseaux sociaux, le référencement naturel, l'UX...)
- Des compétences en développement web
- Un bon niveau d’anglais, langue souvent utilisée dans le langage informatique
Concernant les qualités, pour Alexandre, il faut tout d’abord être curieux et ne pas avoir peur de mettre les mains de le cambouis. Il faut également être persévérant : les solutions miracles n’existent pas et si le voisin à fait comme ça, cela ne veut pas dire que cela fonctionnera chez soit. Être capable d’apprendre sur le tas et d’aller chercher l’information où elle se trouve, et enfin être ouvert d’esprit, débrouillard, polyvalent : “d’une manière plus globale, c’est savoir identifier le problème, le comprendre et l’assimiler dans son contexte, trouver un moyen de le résoudre, mettre en place la solution, mesurer son efficacité : l’analyse de données et la prise de recul est très importante“.
Massimo ajoute qu’il faut être à l’aise avec les chiffres, autonome et audacieux !
Quelle formation pour être Growth Hacker ?
Plusieurs études peuvent mener au métier de Growth Hacker, comme en témoignent les parcours de nos deux interviewés. Alexandre a étudié en école d’ingénieur généraliste puis a enchaîné avec un Master 2 en Erasmus en Suède qui l’a très fortement orienté vers la start up et ses valeurs ! Massimo, lui, a étudié dans une école de communication puis une école de commerce.
Aujourd’hui, de plus en plus d’écoles forment aux métiers du digital et certains diplômes se spécialisent même afin de former de véritables génies du Growth Hacking ! Tu peux découvrir plusieurs écoles privées de digital et les avis des étudiants et anciens étudiants ici.
Sinon, un passage dans une école d’ingénieur, d’informatique ou de commerce, associé à une forte appétence pour le web et une curiosité sans faille pourront facilement t’amener au métier de Growth Hacker. Les Growth Hackers sont souvent des autodidactes dans l’âme qui se forment sur le tas !
Quel salaire pour un Growth Hacker ?
Les Growth Hacker sont de plus en plus recherchés, surtout s’ils ont fait preuve de succès dans ses précédentes expériences.
La rémunération dépendra, comme dans beaucoup de secteurs, de l’expérience, de ses compétences, ou encore de la structure dans laquelle il travaille : un free-lance comme Massimo sera rémunéré en fonction du nombre de missions qu’il réalisé, alors qu’Alexandre, lui, aura un salaire fixe.
En général, on place le salaire d’un Growth Hacker Junior autour de 35 000€ par an. Avec quelques années d’expérience, le Growth Hacker atteint très vite des salaires entre 40 000 et 50 000 € par an, et cette rémunération peut aller encore plus haut en fonction de son niveau d’expertise.
Le plus cool dans le métier de Growth Hacker ? Le plus difficile ?
Ce que préfère Massimo, c’est la partie créative : “imaginer de nouvelles activations pour générer du trafic sur un site.”, être en constante recherche de nouveaux hacks pour atteindre son objectif !
Pour Alexandre, “c’est le fait que cela change tous les jours. Bien sur, le métier de Growth Hacking est vaste et il ne faut pas tomber dans la facilité.”. Il n’y a pas de journées types : toujours du nouveau dans ce domaine qui ne cesse d’évoluer.
Ce qui est le plus dur, pour Alexandre, c’est “apprendre constamment et la capacité à chercher ce qu’il nous faut. Parfois on aimerait déjà avoir la compétence et le savoir faire pour directement passer à l’application.”
Pour Massimo, c’est la frilosité de certains clients face au Growth Hacking, encore peu répandu.
Au fait, c’est quoi un “Hack” ?
Un exemple de Hack très souvent présenté est celui du géant AirBnb. En 2008, les fondateurs, qui ont du mal à faire décoller la plateforme, décident de spammer le plus gros site de petites annonces américain, CraigList. Ils récupèrent toutes les adresses mails des utilisateurs ayant posté une annonce de location de logement sur Craiglist, et leur envoient un email pour leur proposer de publier leur annonce sur AirBnb. En quelques mois, AirBnb comptabilise plus de 700 000 réservations !
Tu souhaites en savoir plus sur le métier d’Alexandre et Massimo ?
Tu peux les contacter directement sur Linkedin !
Tu veux aller plus loin et te renseigner sur le Growth Hacking ?
Le Capitaine te conseille le podcast “Growth Mackers”, qui te dévoile les hacks et stratégies des meilleures
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Disponible sur Spotify et Apple Podcasts et ici : https://growthmakers.fr