Tu te demandes combien gagne vraiment un prof des écoles en France ? Entre début de carrière, évolution sur plusieurs années et primes diverses, le salaire peut varier, mais ce qu’il touche net au début n’est pas du tout le même qu’après 15-20 ans. On fait le point pour que tu saches à quoi t’attendre si tu vises le concours, ou juste par curiosité.
C’est quoi un professeur des écoles ?
Le professeur des écoles enseigne à des enfants de la maternelle et du primaire, de 3 à 11 ans environ. C’est lui qui pose toutes les bases : langage oral et écrit, lecture, mathématiques, motricité, sciences, citoyenneté…
Pour exercer, il faut réussir le CRPE, un concours national organisé par académies. Une fois admis, tu deviens fonctionnaire stagiaire pendant un an, avec un mi-temps en responsabilité de classe et un mi-temps en formation. Après validation, tu es titularisé et tu intègres la classe normale, la première partie de la carrière dans la fonction publique.
Cette classe normale comprend plusieurs échelons, et chaque passage d’échelon entraîne automatiquement une hausse du salaire. Les salaires sont fixés au niveau national par la fonction publique d’État et regroupés dans des grilles officielles, disponibles sur Emploi-Collectivités ou les sites syndicaux spécialisés.
Comment savoir si tu es fait pour être professeur des écoles ?
Être professeur des écoles, ce n’est pas seulement enseigner. C’est un métier de passion, où tu accompagnes des enfants qui apprennent quasiment tout pour la première fois : lire, écrire, raisonner, comprendre le monde. Si tu aimes transmettre, créer une relation de confiance et voir les élèves progresser grâce à toi, tu trouveras dans ce métier une vraie satisfaction.
Mais attention : le quotidien peut être exigeant. Tu gères une classe entière, tu adaptes sans cesse tes méthodes, tu fais face aux imprévus, et une grande partie du travail pédagogique se déroule en dehors des heures de classe. C’est un métier où tu es très impliqué humainement, et où il faut accepter une charge mentale parfois importante.
Pour savoir si ce métier te correspond, certaines qualités sont essentielles. Tu dois avoir une vraie patience, car chaque élève avance à son rythme. La pédagogie est au cœur du métier : il faut savoir expliquer simplement, rassurer, reformuler, encourager. Une bonne organisation t’aide aussi énormément, car la préparation des cours, les corrections et la gestion de classe demandent de la méthode. Tu as aussi besoin d’un minimum de créativité, pour rendre les apprentissages vivants, et de sens de l’adaptation, car aucune journée ne ressemble vraiment à la précédente. Enfin, un bon relationnel et une réelle bienveillance sont indispensables : tu travailles avec des enfants, des familles, des collègues, et la communication compte autant que la maîtrise des contenus.
Si tu te reconnais dans ces valeurs et dans cette manière d’accompagner les élèves, alors le métier de professeur des écoles peut te correspondre.
Le salaire d’un professeur des écoles en début de carrière
Le salaire d’un professeur des écoles débutant correspond à l’échelon 1 de la classe normale. Aujourd’hui, il tourne autour de 1 944 € brut par mois, ce qui donne environ 1 770 à 1 860 € nets selon la situation individuelle. Bonne nouvelle, ces chiffres ont été revalorisés récemment : avant 2023, un enseignant pouvait débuter en dessous de 1 700 € nets, ce qui rendait l’entrée dans le métier plus difficile financièrement.
Le net varie selon plusieurs critères : cotisations, mutuelle choisie, éventuelles primes (comme la prime d’attractivité), mais aussi indemnité de résidence. Un professeur débutant à Paris, par exemple, touche une petite majoration liée au coût de la vie.
Durant les premières années, l’évolution est relativement rapide : les trois premiers échelons sont franchis plus vite, ce qui permet de gagner quelques centaines d’euros supplémentaires en quelques années seulement.

Les évolutions de salaire durant ta carrière de professeur des écoles
Tout au long de ta carrière, ton salaire de professeur des écoles augmente automatiquement grâce au changement d’échelon. Chaque échelon correspond à un niveau d’ancienneté, et cette progression est prévue par la fonction publique, ce qui garantit une évolution régulière même sans changer de poste.
Les premières années, la montée est assez rapide : les premiers échelons sont franchis en peu de temps, ce qui permet de voir son traitement indiciaire augmenter assez vite. Ensuite, le passage d’échelon devient plus progressif à mesure que tu avances dans la classe normale, jusqu’à atteindre le dernier niveau de cette grille. Après plusieurs années d’expérience, tu peux accéder à la hors-classe, un grade qui reconnaît ton ancienneté et ton engagement professionnel. Ce passage ouvre une nouvelle série d’échelons, avec un salaire plus élevé que dans la classe normale.

En fin de carrière, une partie des enseignants peut atteindre la classe exceptionnelle, le grade le plus haut du premier degré. Ce niveau correspond aux fonctions les plus reconnues ou à un parcours long et solide, et c’est à ce stade que la rémunération atteint son plafond.

L’évolution est donc structurée, progressive et étalée sur plusieurs décennies, avec trois grandes étapes : la classe normale, la hors-classe puis, pour une minorité, la classe exceptionnelle.
Les primes, indemnités et compléments de professeur des écoles
En plus de ton traitement indiciaire, plusieurs primes viennent compléter le salaire d’un professeur des écoles. Elles jouent un rôle important, car elles peuvent faire varier ton net mensuel de manière significative selon ton affectation et ton niveau d’expérience.
La première, et sans doute la plus visible en début de carrière, est la prime d’attractivité. Elle a été mise en place pour rendre le métier plus attractif et soutient surtout les enseignants des premiers échelons. C’est grâce à elle que le salaire net des jeunes profs a été rehaussé ces dernières années. Tu touches aussi l’ISAE, (l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves) une indemnité versée à tous les enseignants du premier degré. Elle reconnaît le travail pédagogique qui ne se voit pas toujours : préparation des séances, suivi des élèves, relation avec les familles, projets, évaluations… Elle fait partie du salaire réel, car elle tombe chaque mois et ne dépend pas de ton académie.
À cela peuvent s’ajouter des indemnités liées à ton lieu d’exercice. L’indemnité de résidence dépend de la zone où tu travailles, tandis que les primes REP ou REP+ concernent les enseignants affectés en éducation prioritaire, où les conditions d’enseignement sont plus exigeantes. Certaines missions donnent droit à des compléments spécifiques, par exemple lorsque tu assures une direction d’école ou une fonction de coordination.
Ces primes et indemnités peuvent représenter une part importante de ta rémunération et expliquent pourquoi deux enseignants au même échelon ne touchent pas toujours le même montant. Elles sont indispensables pour comprendre la réalité du salaire d’un professeur des écoles.
FAQ : Quel est le salaire d’un professeur des écoles ?
Le métier de professeur des écoles est-il accessible en reconversion ?
Oui, beaucoup de candidats au CRPE viennent d’un autre secteur. La préparation demande du travail régulier, mais les académies accueillent de plus en plus de profils en reconversion, parfois très appréciés pour leur expérience antérieure.
Le salaire augmente-t-il vraiment beaucoup avec l’ancienneté ?
Oui, mais progressivement. Les hausses sont automatiques avec le passage d’échelon, puis plus marquées lors de l’accès à la hors-classe ou à la classe exceptionnelle. La progression est lente mais réelle, et encadrée par la grille de la fonction publique.
Les primes représentent-elles une part importante du revenu ?
Oui, surtout en début de carrière. La prime d’attractivité, l’ISAE ou les primes REP/REP+ peuvent changer sensiblement le net mensuel. C’est pour cela que deux enseignants au même échelon n’ont pas toujours le même salaire.
Le métier est-il compatible avec une vie de famille ?
Oui, même si les premières années sont plus intenses. L’organisation se stabilise avec l’expérience et permet un bon équilibre, à condition d’accepter une charge mentale importante en période scolaire.
Comment savoir si j’ai vraiment le profil pour enseigner en primaire ?
Si tu aimes transmettre, que tu es patient, adaptable, et que le contact avec les enfants t’énergise plutôt que de te fatiguer, c’est un bon signe. L’envie d’accompagner la progression des élèves est souvent le meilleur indicateur.


