Choisir une école d’ingénieurs, c’est aussi se projeter dans ton avenir professionnel. Entre ralentissement du marché de l’emploi, mobilité internationale et écarts de rémunération, voici ce que révèlent les chiffres 2025 pour mieux comprendre ce qui t’attend après ton diplôme.
Les différentes formations en école d’ingénieurs
Selon la Commission des titres d’ingénieur : « Le métier de l’ingénieur consiste à poser, étudier et résoudre de manière performante et innovante des problèmes souvent complexes de création, de conception, de réalisation, de mise en œuvre et de contrôle, ayant pour objet des produits, des systèmes ou des services – et éventuellement leur financement et leur commercialisation – au sein d’une organisation compétitive. Il prend en compte les préoccupations de protection de l’homme, de la vie et de l’environnement, et plus généralement du bien-être collectif. »
Tu l’auras compris, c’est un champ des possibles très vaste qui peut varier d’un domaine à l’autre. Pour t’y retrouver, on te fait une liste des différentes spécialités :
- agriculture, agronomie, agroalimentaire
- chimie, génie des procédés
- génie biologique, génie médical
- sciences de la terre
- matériaux
- génie civil, bâtiment, aménagement, environnement
- mécanique, énergétique
- électricité, électrotechnique, automatique
- électronique, télécoms et réseaux
- informatique, systèmes d’information, mathématiques, modélisation
- génie industriel, production, logistique
Les écoles proposent toutes différentes spécialités, n’hésite pas à te renseigner pour trouver celle qui te conviendra le mieux.
| Secteur | Écoles d’ingénieurs spécialisées (reconnues & habilitées CTI) |
|---|---|
| Aéronautique & spatial | ISAE-SUPAERO, ISAE-ENSMA, ESTACA, ENAC |
| Informatique, IA & cybersécurité | Télécom Paris, Télécom SudParis, EPITA, ESIEA, ENSIBS (cyber) |
| Électronique & systèmes embarqués | ENSEA, ISEN, Phelma (Grenoble INP), ENSEIRB-MATMECA |
| Génie civil, BTP & aménagement | ESTP Paris, ENTPE, ESITC Caen/Paris, INSA Strasbourg |
| Environnement, eau & énergies | ENGEES, ENSGTI, ENSEGID (Bordeaux INP), AgroParisTech |
| Matériaux, procédés & industrie | Mines Albi, Mines Saint-Étienne, IMT Lille Douai, ENSIC |
| Chimie & génie des procédés | CPE Lyon, ENSCL Lille, ENSCM Montpellier, ECPM Strasbourg |
| Biotech, santé & agroalimentaire | UTC (génie bio), EBI, ISA Lille, VetAgro Sup, ONIRIS |
| Automobile, ferroviaire & mobilité | ESTACA, SIGMA Clermont, INSA Hauts-de-France |
Les métiers après une école d’ingénieurs selon les spécialités
Ingénieur en environnement
L’ingénieur en environnement agit sur la qualité de l’air, de l’eau et des sols, la gestion des déchets et la transition écologique. Il conçoit des solutions pour réduire l’impact des activités humaines.
Salaire : entre 2 300 et 2 800 € brut/mois au début, puis 3 500 à 4 800 € avec expérience.
Ingénieur industriel
Il optimise la performance des entreprises : organisation des flux, automatisation, qualité, amélioration continue. Très présent dans l’aéronautique, l’automobile ou l’agroalimentaire.
Salaire : 2 800 à 3 200 € brut/mois en début de carrière, puis 4 500 à 5 500 € pour un profil confirmé.
Ingénieur électrique
Spécialiste des systèmes électriques, des réseaux et de l’électronique de puissance, il travaille aussi sur la mobilité électrique et les énergies renouvelables.
Salaire : environ 2 700 à 3 000 € brut/mois au départ, puis 4 000 à 6 000 € avec expertise.
Ingénieur minier
Il planifie et supervise les opérations d’extraction, modélise les gisements et encadre les équipes sur site. Les postes exigent une forte responsabilité et parfois une mobilité internationale.
Salaire : 3 000 à 3 300 € brut/mois au début, puis 5 000 à 7 000 € selon l’expérience et la localisation.
Ingénieur agroalimentaire
Il développe de nouveaux produits, améliore les procédés et garantit la sécurité alimentaire. Un métier essentiel dans une industrie très diversifiée.
Salaire : 2 300 à 2 700 € brut/mois en début de carrière, puis 3 500 à 4 500 € selon le secteur.
Ingénieur aéronautique
Il conçoit, teste et optimise aéronefs, moteurs et systèmes embarqués. Les possibilités couvrent la conception, la performance et parfois le spatial.
Salaire : 2 700 à 2 900 € brut/mois au démarrage, puis 4 000 à 5 600 € pour un profil expérimenté.
Ingénieur automobile
Il participe à la conception des véhicules, à l’électrification, aux systèmes d’aide à la conduite et à la sécurité. Les enjeux tournent autour de la mobilité durable et de l’innovation technologique.
Salaire : 2 600 à 2 900 € brut/mois au début, puis 4 000 à 5 500 € avec expérience.
Ingénieur en génie civil
Il conçoit et supervise les projets de construction : bâtiments, ponts, voies de circulation, infrastructures publiques. Il intervient sur les études, les chantiers et la gestion de projets.
Salaire : 2 400 à 2 800 € brut/mois en début de carrière, puis 3 800 à 5 000 € selon spécialité.
Ingénieur informaticien
Il conçoit des architectures logicielles, développe des applications, sécurise les systèmes et travaille sur l’IA, la data ou les réseaux.
Salaire : 3 000 à 3 800 € brut/mois pour les profils débutants, puis 5 000 à 7 000 € pour des experts.
Ingénieur en chimie / génie des procédés
Il développe des matériaux, met en œuvre des procédés industriels, travaille en R&D ou dans la chimie, l’énergie, la cosmétique et la pharmacie.
Salaire : 2 600 à 3 000 € brut/mois en début de carrière, puis 4 000 à 6 000 € après plusieurs années.
Les secteurs les plus rémunérateurs après une école d’ingénieurs
Évidemment, parmi ces nombreux domaines, certains se démarquent par leurs niveaux de rémunération. Les secteurs où la demande en compétences techniques est la plus forte, notamment ceux liés à la finance, à l’assurance, à l’informatique, à l’énergie, à la cybersécurité ou encore à l’aéronautique, sont parmi les mieux payés. Ces univers s’appuient massivement sur l’innovation, la modélisation et l’analyse, ce qui explique la valorisation accrue des profils issus d’écoles d’ingénieurs. À l’inverse, des secteurs plus traditionnels, comme l’agroalimentaire ou certaines branches de l’industrie manufacturière restent moins rémunérateurs, malgré une forte demande. L’écart observé entre les univers les plus attractifs et ceux qui le sont moins s’explique par la rareté des compétences, le niveau de responsabilité confié aux jeunes diplômés et la place stratégique qu’occupent les ingénieurs dans les entreprises en croissance.
L’insertion des diplômés de grandes écoles d’ingénieurs
Si tu t’intéresses aux écoles d’ingénieurs, tu cherches certainement à savoir comment se passent les débuts sur le marché de l’emploi. C’est précisément ce que mesure chaque année la Conférence des grandes écoles (CGE), qui suit l’insertion professionnelle des jeunes diplômés et leur employabilité. Pour l’enquête 2025, plus de 100 000 diplômés issus de 200 établissements ont été interrogés, dont une grande majorité venant d’écoles d’ingénieurs, ce qui permet d’avoir une vision plutôt claire.
Les résultats montrent que l’insertion devient plus compliquée. En deux ans, le taux d’emploi a perdu 11 points, passant de 91 % en 2023 à 80,2 % en 2025. Le ralentissement du marché de l’emploi touche particulièrement les jeunes cadres, et les entreprises, moins enclines à recruter, réduisent leurs embauches d’entrée de carrière. Les ingénieurs, habituellement avantagés, ressentent eux aussi ce recul, avec un taux d’activité professionnelle en baisse significative. Malgré ce contexte moins favorable, la majorité des étudiants parvient encore à rebondir rapidement : près des deux tiers décrochent un contrat avant la fin de leurs études, et la grande majorité trouve un premier poste en moins de deux mois. Quatre mois après leur diplôme, plus de 93 % de la dernière promotion sont déjà en activité.
La mobilité internationale reste une possibilité très attractive pour débuter sa carrière. Environ un diplômé sur neuf part travailler à l’étranger, surtout en Suisse, au Luxembourg, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Les ingénieurs se tournent particulièrement vers la Suisse et le Canada, où le diplôme d’ingénieur est de mieux en mieux reconnu, notamment au Québec.

FAQ : Quel est le salaire après une école d’ingénieurs ?
Quel niveau d’études faut-il viser pour devenir ingénieur ?
Le diplôme d’ingénieur correspond à un bac+5, obtenu dans une école habilitée par la CTI. Tu peux y accéder après le bac, une prépa, un BUT ou une licence, selon les écoles et les voies d’admission.
Les ingénieurs trouvent-ils facilement un stage pendant leurs études ?
Oui, la plupart des écoles imposent plusieurs stages et les entreprises recherchent beaucoup de profils techniques. Les stages sont souvent un tremplin vers une alternance ou un premier emploi.
Quelles sont les spécialités d’ingénieurs les plus demandées aujourd’hui ?
Les domaines liés au numérique, à l’énergie, au génie civil, aux systèmes embarqués et à la cybersécurité recrutent très bien. L’environnement, la data et l’IA montent aussi en puissance.
Un ingénieur peut-il changer de secteur au cours de sa carrière ?
Oui, c’est fréquent. Les compétences en gestion de projet, analyse et résolution de problèmes permettent de passer d’un secteur à un autre, surtout après quelques années d’expérience ou une formation complémentaire.
Les ingénieurs ont-ils de vraies opportunités à l’étranger après le diplôme ?
Oui, le diplôme d’ingénieur français est très reconnu à l’international. Beaucoup de jeunes diplômés partent en début de carrière en Suisse, au Canada, au Luxembourg ou en Allemagne, notamment dans les secteurs de la finance, de l’énergie ou de l’aéronautique.


