Lors d’un entretien, ton CV devient la feuille de route du recruteur. Il va s’y référer pour retracer ton parcours, tes études, tes expériences… et parfois, pointer ce que tu redoutes : les fameuses périodes creuses. La question tombe alors : « Que faisiez-vous pendant cette période ? » Pas de panique ! Ces « blancs » ne sont pas forcément un handicap, à condition de savoir les expliquer. Le Capitaine te livre ses meilleurs conseils pour assumer et justifier intelligemment les trous dans ton CV.
Pourquoi un trou dans un CV n’est pas si grave que ça ?
Ce qu’on appelle un « trou » dans un CV est en réalité une période de temps dans laquelle tu n’as pas travaillé ou fait d’études. Ça arrive souvent à la fin de tes études si tu n’as pas été embauché. Ou bien que tu décides de faire une année sabbatique. Voire une césure. On est humains après tout. Peu de personnes ont eu l’avantage de ne pas avoir de trous dans leur CV.
Au-delà de cette chance infime, le reste des candidats a vécu cette période de flottement. Les raisons sont multiples et ce n’est pas en soi une mauvaise chose. Ce qui importe surtout, c’est la façon dont tu justifieras cette absence. Peut-être que tu étais en recherche active d’emploi. À moins que tu n’aies été malade et que tu devais te soigner. Le souci ne réside pas dans une absence professionnelle, mais plutôt des raisons qui t’ont poussé à la faire.
Comment justifier un trou dans le CV ?
Si jamais la question est posée (et il y a de grandes chances que ce soit le cas), il faut bien savoir quoi répondre. Il n’y a pas de réponse idéale, car on ne peut pas déterminer ce que le recruteur veut entendre. La seule règle d’or, c’est la sincérité. Inutile de créer une histoire qui ne tient pas debout, ou encore moins de dissimuler la vérité. Le plus souvent, l’honnêteté est la meilleure solution. Tu auras la conscience intacte et le recruteur appréciera ta transparence.
Bien entendu, le choix de tes mots est impératif. Car, même si tu dis la vérité, il y a toujours une manière de l’amener. Si tu avais besoin d’une pause à cause d’un environnement de travail toxique, tu n’as pas à l’expliquer lors du recrutement. Dis plutôt que tu t’es retiré du poste pour des raisons professionnelles. Les recruteurs n’ont pas à connaître les vraies raisons. C’est à toi de choisir ce que tu dis. Tu es là pour un entretien d’embauche, pas pour étaler ta vie privée.
Comment valoriser une période d’inactivité dans ton CV ?
Une période sans emploi ni études ne veut pas dire que tu n’as rien fait. Même si tu n’étais pas en entreprise ou sur les bancs de la fac, tu as peut-être développé des compétences, pris du recul, ou avancé sur un projet perso. Le tout, c’est de savoir comment le raconter. Et là, crois-nous, ça fait toute la différence.
Tu as suivi des formations en ligne ? Note-le dans une rubrique « Formations complémentaires » ou « Auto-formation ». Tu montres que tu es curieux, autonome, et que tu prends ta carrière en main. Même un simple MOOC ou une certification gratuite sur le digital, la gestion de projet ou une langue peut peser dans la balance.
Tu as travaillé sur un projet personnel ? Un blog, une chaîne YouTube, une page Insta dédiée à ta passion ? Ce sont des expériences concrètes à valoriser. Tu y as peut-être appris la rigueur, la gestion du temps, la création de contenu ou le travail en autonomie. Tout ça, ce sont des compétences recherchées.
Tu t’es investi dans une association ou dans du bénévolat ? Ne le laisse pas de côté. Même si ce n’était pas rémunéré, tu y as sûrement développé des soft skills (travail d’équipe, sens de l’initiative, communication, etc.). Ces expériences te donnent de la matière à raconter, et montrent ton engagement.
Enfin, si tu as tout simplement pris du recul, que tu as eu besoin de souffler, d’un break pour ta santé mentale ou pour t’occuper d’un proche, tu peux l’assumer avec pudeur et clarté. Tu peux dire que cette pause t’a permis de mieux définir ton projet professionnel, de te recentrer, ou de retrouver de l’élan.
Foire aux questions – Justifier un trou dans son CV
Faut-il absolument mentionner toutes les périodes d’inactivité sur son CV ?
Pas forcément. Si le trou est très court (quelques semaines ou deux mois), il peut passer inaperçu. En revanche, au-delà de 3 à 6 mois, il est préférable d’anticiper la question en entretien ou dans la lettre de motivation, sans forcément l’afficher directement dans le CV.
Dois-je parler d’un arrêt pour raisons de santé ou personnelles ?
Tu n’es pas obligé de rentrer dans les détails. Mentionne-le sobrement si tu le souhaites, mais mets surtout l’accent sur ta reprise, ton état actuel et ta motivation. Par exemple : « Pause personnelle pour raisons de santé, aujourd’hui rétabli·e et pleinement disponible pour m’engager à nouveau ».
Un voyage peut-il justifier un trou dans un CV ?
Oui, à condition de bien le valoriser. Tu peux mentionner ce voyage comme une expérience formatrice : développement de l’autonomie, ouverture culturelle, apprentissage linguistique… Sois concret·ète sur ce que cela t’a apporté.
Comment aborder un trou récent quand je n’ai pas encore retrouvé d’opportunité ?
Reste transparent. Dis que tu es en recherche active depuis telle période et que tu en profites pour te former, faire du bénévolat ou travailler sur un projet. Cela montre ton engagement malgré l’attente.
Est-ce que je dois changer le format de mon CV pour éviter qu’un trou saute aux yeux ?
C’est possible. Un CV par compétences (et non chronologique) peut mettre davantage l’accent sur tes savoir-faire que sur les dates. Attention cependant : certains recruteurs préfèrent le format classique. Il faut donc bien adapter ton CV à l’offre visée.
Comment réagir si le recruteur insiste sur cette période ?
Reste calme, clair et honnête. Réponds avec assurance, sans t’excuser ni te justifier de manière excessive. Recentre rapidement sur ce que tu peux apporter à l’entreprise aujourd’hui. L’objectif est de montrer que cette période est derrière toi et que tu es pleinement opérationnel·le.